jeudi 2 décembre 2010

Fausse piste


    J’étais entré dans le bistrot de la gare pour un café. Elle était juchée sur un tabouret de bar, dans une robe légère pour la saison, et à 8 h du matin tenait entre ses doigts un verre à vin, vide. Elle jouait avec le verre en jetant des coups d’œil à l’énorme pendule au-dessus de la porte battante. Je commandai et, tirant une cigarette que je n’allumai pas, suivais les mouvements de sa nuque sous les petits cheveux coupés court. Soudain elle se laissa glisser du tabouret, fit tomber une pièce sur le comptoir et prit la sortie sur la rue, découvrant à côté du verre une petite tasse à expresso. Je finis précipitamment mon café brûlant, fis signe au serveur que je revenais et poussai la porte battante. Sur le terre-plein, un bus refermait ses portes sur sa silhouette rendue imprécise par la vitre teintée. Derrière le bar, le serveur laconique essuyait le verre à vin.
texte Eugénie Rambaud

4 commentaires:

  1. “J’étais entré dans le bistrot de la gare pour un café. Elle était juchée sur un tabouret de bar, dans une robe légère pour la saison, et à 8 h du matin tenait entre ses doigts un verre à vin, vide.”
    Et d'abord, que fais-tu dans les bistrots à 8h00 du matin ??? Et puis qu'as-tu contre les femmes qui sont arrivées à 7h55, ont commandé un verre de Sauvignon blanc à 7h56, l'ont sifflé à 7h58 et t'ont attendue jusqu'à 8h00 en ayant l'élégance de ne pas te faire remarquer que tu avais 5 minutes de retard ?
    Non mais.

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  2. Ce que je fais à 8h du matin dans les bistrots fera l'objet d'une prochaine histoire parisienne, c'est promis.
    Quant au verre de Sauvignon, il est question d'une fausse piste, là-dedans, je me demande si tu ne l'as pas flairée...

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  3. My name is Flairetout... James Flairetout.

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  4. coucou JM et Eugénie, bon je vous laisse vous débrouiller, hihi...

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