Elle marche à vive allure en serrant contre elle le sac fraîchement acquis dans une boutique hors de prix, son cadeau de rentrée. Les bras qui hier encore se frottaient nus au soleil du Sud sont enserrés dans des manches longues, les pieds dans des bottines sévèrement lacées. Elle sautille entre les flaques, le sac bat sa hanche ; l’air des Tuileries sent l’humus et le sable mouillé, un coup de vent ébouriffe sa tignasse, elle prendrait le temps de rire si elle n’était pas si pressée. Mais un rayon de soleil crève le ciel d’ardoise comme elle passe devant le Café Marly – le souvenir la retient, du ciel immense, de la Pyramide illuminée et de la main qui tenait la sienne dans la douceur d’une nuit d’été.
texte Eugénie Rambaud
La dure réalité du mois de septembre...
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